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5 idées reçues sur les Contrats de Performance Énergétique (CPE)
12/06/2025
Dans un contexte de crise énergétique, de contraintes budgétaires et d’exigences réglementaires accrues, les Contrats de Performance Énergétique (CPE) s’imposent de plus en plus comme un levier incontournable pour réussir la transition énergétique des bâtiments. Ils offrent une promesse séduisante : améliorer l’efficacité énergétique tout en garantissant les résultats.
Pourtant, malgré leur pertinence, les CPE suscitent encore méfiances, hésitations ou incompréhensions. En particulier dans le secteur public, le logement social ou les collectivités, certaines idées reçues persistent et freinent leur adoption.
Dans cet article, nous analyserons les 5 idées reçues sur les CPE, afin de vous aider à mieux comprendre les opportunités concrètes offertes par ce type de contrat.
Idée reçue n°1 : un cpe, c'est trop compliqué à mettre en oeuvre
Ce qu'on entend souvent :
Un Contrat de Performance Énergétique serait très compliqué au niveau administratif, réservé aux grandes entités. Il impliquerait une lourdeur procédurale incompatible avec les délais et les contraintes opérationnelles des petits acteurs publics ou des bailleurs.
La réalité :
Certes, un CPE repose sur un cadre contractuel exigeant. Mais aujourd’hui, les outils, les modèles de contrats types et les compétences disponibles sur le marché permettent une mise en œuvre encadrée, progressive et sécurisée. Il existe désormais des modèles standardisés, comme les CPE de type « MGP » (Marchés Globaux de Performance) ou ceux intégrés à la commande publique.
Il est nécessaire d’être accompagné. De nombreux opérateurs, dont ALTERESCO, accompagnent les maîtres d’ouvrage de A à Z dans la définition, la rédaction, la passation et le suivi du contrat.
Un CPE bien structuré est un outil de simplification, pas de complexification. Il permet d’avoir un seul interlocuteur et un engagement sur des résultats mesurables.
Idée reçue n°2 : les résultats ne sont pas vraiment garantis
Ce qu’on entend souvent :
Les engagements des CPE seraient flous, difficilement mesurables, et leur suivi reposerait sur des hypothèses théoriques peu fiables.
La réalité :
Le cœur même du CPE repose sur un engagement contractuel de résultats énergétiques, exprimés en kWh/m².an. Ce n’est pas une promesse « marketing », mais une obligation contractuelle assortie de pénalités si les objectifs ne sont pas atteints.
Le suivi repose sur une méthodologie rigoureuse :
- Mesure des consommations réelles avant et après travaux
- Ajustement selon les conditions climatiques et les usages
- Suivi annuel avec des outils numériques de télérelève
- Audit et contrôle indépendant des données
ALTERESCO vous propose d’aller encore plus loin en proposant des Garanties de Performance Énergétique Réelle (GPE-R) sur 5 ans. Ces garanties s’appuient sur des mesures concrètes et des économies contractuelles.

idée reçue n°3 : c'est réservé aux grands projets ou aux bâtiments tertiaires
Ce qu’on entend souvent :
Les CPE ne concerneraient que des projets XXL — lycées, hôpitaux, sièges d’administration — ou des bâtiments tertiaires à fortes consommations. Pour les bailleurs sociaux, les copropriétés ou les petites collectivités, ce ne serait pas adapté.
La réalité :
Si les premiers CPE ont été expérimentés sur de grands patrimoines, ils se sont depuis largement démocratisés. Il existe aujourd’hui des formats de CPE adaptés à toutes les tailles de projets, y compris pour des petits patrimoines dispersés et pour des sites à consommation significative (gymnase, piscine, résidence étudiante).
En réalité, plus un patrimoine est vieillissant ou énergivore, plus le CPE a du sens — quelle que soit sa taille.
idée reçue n°4 : c'est trop cher pour mon budget
Ce qu’on entend souvent :
Le CPE serait synonyme de prestations trop haut de gamme, impliquant des surcoûts importants, peu compatibles avec les budgets des bailleurs sociaux ou des communes rurales.
La réalité :
C’est souvent l’inverse : le CPE est conçu pour optimiser l’investissement en ne mobilisant que les travaux nécessaires à l’atteinte d’un objectif donné. De plus, en garantissant des économies d’énergie, il permet d’auto-financer tout ou partie du projet grâce aux économies générées.
Des dispositifs permettent d’alléger le reste à charge :
- Certificats d’Économies d’Énergie (CEE)
- Aides de l’ADEME (Fonds Chaleur, Fonds Économie Circulaire)
- Subventions locales ou régionales
- Mécanismes de tiers-financement
Idée reçue n°5 : c'est rigide et peu compatible avec les réalités du terrain
Ce qu’on entend souvent :
Le CPE imposerait un cadre rigide, difficilement conciliable avec les spécificités locales, la participation des équipes techniques internes, ou les évolutions futures des bâtiments.
La réalité :
Le CPE est au contraire un cadre souple, basé sur un engagement de résultats, mais qui laisse une grande liberté sur les moyens pour les atteindre. Cela permet :
- D’adapter les solutions techniques aux contraintes du site
- D’associer les services techniques ou les régies internes
- D’intégrer progressivement de nouveaux bâtiments dans le périmètre
- De faire évoluer le contrat en cas de changement d’usage, de rénovation parallèle ou de nouvelle réglementation
Le CPE peut aussi être couplé à un contrat de maintenance, à un projet de rénovation globale ou à un programme de décarbonation. Il favorise une approche systémique, en phase avec les enjeux de sobriété et de résilience énergétique.
Les Contrats de Performance Énergétique sont des outils puissants, éprouvés et adaptables, qui permettent de conjuguer efficacité énergétique, maîtrise budgétaire et pilotage à long terme. Ils s’inscrivent dans une dynamique de transition écologique pragmatique, centrée sur les résultats et l’impact réel.